La fascination de l’humain pour le cheval semble aussi ancienne que sa domestication. A travers l’histoire, on retrouve le cheval un peu partout. Piédestal glorieux comme dans la Rome antique, cheval de mer tirant le char de Poséidon, ou encore destrier de guerre que l’on retrouve par centaines dans l’armée enterrée de Xi’an, le cheval est une source inépuisable d’inspiration pour les artistes. Petit parcours rapide du cheval dans l’art…
Tentures et peintures
Il faut bien convenir que c’est surtout “l’art de la guerre” qui a inspiré les artistes d’antan, le cheval étant alors essentiellement un “militaire”. Rares sont en effet les tapisseries ou peintures (comme cet extrait de la tapisserie de Bayeux ci dessus) qui ne présentent pas au moins un cheval en scène.
Les princes et rois se font alors “tirer le portrait” en gloire accompagnés de leur fidèle destrier, en parade ou dans des scènes de chasse ou comme ici, en pleine conquête guerrière, et les artistes rivalisent de prouesses et d’innovations techniques pour mettre en valeur princes et grands de ce monde.
Avec le temps, les princes de ce monde ayant fait du cheval leur faire-valoir, l’aspect strictement guerrier s’estompe peu à peu au profit de gravures et représentations plus esthétiques et raffinées.
Les parades autres que militaires apparaissent peu à peu avec le développement des arts équestres au sens strict, et les gravures de La Guérinière (et d’autres…) fixent progressivement l’esthétique équestre que l’on connait encore aujourd’hui (et qui semble malheureusement quelque peu oubliée dans le monde “officiel” mais c’est une autre histoire…)
De nos jours, les chevaux sont plus que jamais présents dans l’art pictural, mais totalement débarrassé de leur rôle militaire. Un retour “au naturel” pourrait on dire, mais du coup avec une plus grande attention portée au cheval lui même, et non plus considéré comme simple faire valoir. D’innombrables artistes tous aussi talentueux les uns que les autres, nous offrent gravures, aquarelles et même tapisseries modernes. Les facilités offertes par les nouvelles techniques d’édition et impression nous permettent des déco “full cheval”, grâce au papiers peint ou aux posters de grande taille.
Sculptures, bijoux et bibelots équestres
Tout le monde a en mémoire la célèbre sculpture de la porte Brandenburg à Berlin (Allemagne) ou les innombrables sculptures monumentales de chevaux que l’on trouve à Rome. La fascination sans limite pour le cheval le fait jaillir de la fontaine des “quatre fleuves” ou surplomber, plus récemment, le monument à Victor-Emmanuel II. L’art monumental se prête bien à la représentation du cheval, il faut dire.
Mais il se retrouve également, plus discret, sous forme de bibelots divers, quelle que soit la culture ou l’époque. Les passionnés du cheval n’ont aujourd’hui que l’embarras du choix. Broches ou épingle à cheveux dans la Rome antique, fibules et accessoires divers à Byzance… Pendentifs, boucles d’oreilles, broches ou épingles, c’est tout l’univers du monde du cheval qui est déclinable (et décliné !). De nos jours c’est un autre bijou, une bague en forme de fer à cheval, qui illustre bien comment tous les objets liés au cheval peuvent se transformer en oeuvre d’art. La haute joaillerie, comme l’illustre cette “petite” chevalière, est un peu l’écrin ultime du cheval fait art. C’est peut être un peu cliché mais j’avoue être particulièrement sensible à ces “gros bijoux” et à leurs reflets de pierres et métaux précieux.
Pour aller plus loin et découvrir de manière plus approfondie la présence du cheval dans l’art selon les époques, je vous invite donc à parcourir un dossier “le cheval dans l’art” plus complet sur le site “horse village” qui retrace plus en détail l’évolution de la représentation du cheval selon les époques et les cultures….
Bonne lecture !